Papillons

Les espèces présentes dans les pays d’Afrique Centrale sont regroupées par famille et renvoient à la Liste rouge de l'Union internationale pour la conservation de la nature™ (UICN), (en anglais IUCN Red List). Cette liste, créée en 1963, constitue l'inventaire mondial le plus complet de l'état de conservation global des espèces végétales et animales. Les espèces y sont qualifiées par leur niveau de vulnérabilité.

La distribution par pays

Les Rhopalocères des 10 pays participant à l’observatoire de la COMIFAC comptent 2391 espèces, réparties sur 6 familles. En ce qui concerne les pays individuellement :

  • La République démocratique du Congo, avec 1785 espèces, est le pays le plus riche d’Afrique centrale et même de toute l’Afrique. Ceci s’explique par la très grande superficie et la grande diversité des habitats, allant des forêts de basses altitudes, des savanes zambéziennes et soudanaises aux forêts et habitats d’altitude du rift Albertin. Le nombre réel d’espèces présentes en RDC dépasse probablement les 2000 espèces (Ducarme, com. Pers.). Les collectes nouvelles, effectuées par Ducarme au Kivu et par Bouyer au Katanga, n’ont toutefois pas encore été publiées.
  • Le Tchad a le nombre d’espèces le plus faible (33), ce qui s’explique par l’absence d’écosystème forestier, mais aussi et surtout, par l’absence d’informations disponibles.
  • Sao Tomé-et-Principe a un nombre d’espèce très faible (47), ce qui s’explique en grande partie par l’isolement insulaire, mais aussi par le manque de données spécifiques à ces deux îles.
  • Le Rwanda, avec 327 espèces, et le Burundi, avec 300 espèces, sont moins riches que les autres pays continentaux. Cela s’explique par la petite superficie, par l’absence de forêt de basse altitude, ainsi que par le manque de données disponibles concernant les habitats de savanes subarides pour le Rwanda et sur les savanes zambéziennes (miombo) pour le Burundi.
  • La Guinée-Equatoriale continentale (Muni) ne possède que 119 espèces, alors que sa superficie est presque identique à celle du Rwanda et du Burundi et qu’elle comporte essentiellement des forêts de basse altitude situées dans une des zones les plus riches d’Afrique, la Basse Guinée. Ce manque évident de connaissance provient essentiellement du faible nombre de données publiées, mais aussi du fait que beaucoup de données sont mentionnées sans précision et qu’il est souvent difficile de savoir si certaines espèces sont présentes sur le continent, l’île de Bioko ou les deux. Finalement, il n’existe virtuellement aucune donnée sur l’île d’Annobon.
  • Le Cameroun, avec 1557 espèces, se place en deuxième position après la RDC. Cette richesse s’explique par la grande diversité des habitats et aussi du fait que le pays a été très bien prospecté dans les dernières décennies.
  • La RCA, avec 697 espèces, est manifestement mal connue. Les collectes réalisées par l’African Butterfly Research Institute (ABRI), comme au Cameroun, sont en voie de combler cette lacune, mais elles doivent encore être publiées.
  • Le Gabon, avec 935 espèces, avait été très peu prospecté dans le passé mais de nouvelles données vont encore sensiblement augmenter le nombre d’espèces connues pour le pays (Vande weghe, à paraître).