Papillons

Les espèces présentes dans les pays d’Afrique Centrale sont regroupées par famille et renvoient à la Liste rouge de l'Union internationale pour la conservation de la nature™ (UICN), (en anglais IUCN Red List). Cette liste, créée en 1963, constitue l'inventaire mondial le plus complet de l'état de conservation global des espèces végétales et animales. Les espèces y sont qualifiées par leur niveau de vulnérabilité.

Taxinomie et phylogénie

A l’intérieur du grand groupe taxonomique des insectes, se trouvent les Lépidoptères, papillons de nuit et papillons de jour. Les distinctions entre ces deux derniers groupes sont subjectives et les papillons de jour ne constituent qu’une des multiples branches du grand groupe monophylétique des Lépidoptères. Les papillons de nuit comportant tous les autres groupes, parfois très différents et certains très primitifs. Les Rhopalocères, comprennent les Papilionoidea (vrais papillons), les Hesperioidea (Hespérides) ainsi que les Hedylidae, les derniers étant strictement américains.

En Afrique, les Papilionoidea comportent : les Papilionidae avec la sous-famille des Papilioninae; les Pieridae, avec les sous-familles Pseudopontiinae, Coliadinae et Pierinae ; les Riodinidae essentiellement américains, avec ici la sous-famille des Hameariinae, les Lycaenidae avec les sous-familles : Lipteninae, Miletinae, Theclinae et Polyommatinae ; les Nymphalidae avec les sous-familles : Charaxinae, Limenitidinae, Nymphalidae, Danainae, Heliconiinae, Satyrinae, Lybitheinae, Cyrestinae, Biblidinae et Apaturinae.

Diverse études sont en cours sur les relations entre les différentes sous-familles et leurs rang taxinomiques. Certains changements récents sont à mentionner : Les Acraeinae, anciennement considérés comme famille à part entière, ont d’abord été dégradés au rang de sous-famille. Récemment, celle-ci a disparu pour être inclue dans celle des Heliconiinae, avec laquelle certaines similitudes morphologiques sont apparentes. Plus surprenant, la sous-famille des argyninnae a aussi été incluse dans celle des Heliconiinae (Walhberg et al, 2003).

De nombreuses questions subsistent quant à la position de certains genres de Nymphalidae, qui semblent être très anciens. Les genres, Kallimoides et Vanessula ne semblent appartenir à aucune des sous-familles de Nymphalidae, même si leur appartenance a cette famille ne fait aucun doute.

Au sein des Lycaenidae, les analyses moléculaires indiquent que la sous-famille des Lipteninae, strictement africaine, fait partie de celle des Poritinae, strictement asiatique. La branche africaine étant monophylétique, le nom de Lipteninae est ici gardé. De nombreuses études étant en cours, ceci sera probablement changé.

La systématique utilisée pour la présentation des espèces et celle utilisée par Ackery et al. , en 1995, avec la plupart des modifications et révisions systématiques qui ont eu lieu depuis lors.

En attendant des analyses supplémentaires, les sous-familles et tribus Liphyrinae, Miletinae, Lachnocnemini et Spalgini sont toutes ici considérées comme appartenant à la sous-famille des Miletinae, (Larsen, 2005).

Les genres Egumbia Bethune-Baker et Paraslauga Bethune-Baker sont inclus dans le genre Aslauga Kirby, (Libert, 1994).

Le genre Ornipholidotos Bethune-Baker est séparé par Libert (2000), en deux genres : Ornipholidotos Bethune-Baker et Torbenia Libert.

Le genre Liptena Westwood a été séparé en trois genres, Liptena Westwood, Obania Collins & Larsen, et Kakumia Collins & Larsen. (Collins et Larsen, 2001).

Le genre Epitola Westwood est séparé en plusieurs genres, Epitola Westwood, Cerautola Libert, Stempfferia Jackson, Geritola Libert et Cephetola Libert, (Libert, 1999). Le genre Phytala Westwood, est séparé en deux genres : Phytala Westwood et Hypophytala Clench.

Les genres Etesiolaus Stempffer & Bennett, et Stugeta Druce sont séparé des Iolaus Hübner. (Collins & Larsen, 2004)).

Le genre Leona Evans, est réhabilité (Larsen, 2005). Le genre Deudorix Hewitson, est revu par Libert qui le sépare en Pilodeudorix Druce, Paradeudorix Libert, Hypomyrina Druce et Deudorix Hewitson, dont les espèces africaines font partie du sous-genre Virachola Moore.

La révision des Anthene (s.l.), comprenant les Anthene Doubleday, Triclema Karsch, Neurellipes Bethune-Baker, Neurypexina Bethune-Baker et Cupidesthes Aurivillius, est en cours par Libert. Les résultats provoqueront certainement de nombreux changements à la liste adoptée ici.

Le genre Athysanota Karsch, monospécifique disparaît ,et, est inclus dans le genre Oboronia Karsch. Même chose pour le genre Freyeria Courvoisier, qui est inclus dans le genre Chilades Moore.

Parmi les Nymphalidae, les genres Euryphura Staudinger et Euryphurana Hecq, sont gardés, ce qui en l’absence de donnée moléculaire, semble justifié par l’écologie et les premiers états (Larsen, 2005).

Le genre Salamis Boisduval, est séparé en deux, Salamis Boisduval et Protogoniomorpha Wallengren, d’après analyse moléculaire (Walberg et al., 2004)

Le genre Junonia Hübner, pantropical, inclus maintenant le genre Kamilla Collins & Larsen. Mais est bien séparé du genre Precis Hübner, lequel est strictement afrotropical. (Wahlber et al., 2004)

Le nom de genre Sallya Hemming, est remplacé par le nom Sevenia Koçak.

Le genre Harma Doubleday est maintenu en accord avec les résultats préliminaires des analyses moléculaires des Cymothoe (s.l.), Van Velzen, 2007.

Les genres Acraea Fabricius, Pardopsis Trimen, Lachnoptera Doubleday, Phalantha Horsfield et Issoria Hübner, sont inclus dans la sous-famille des Heliconiinae.

Parmis les Hesperidae, le genre Katreus Watson est séparé en Katreus Watson, et Loxolexis Karsch. (Larsen, 2005).