Le secteur forestier formel continue à jouer un rôle important dans l’économie de 6 des 10 pays de l’espace COMIFAC, même si sa contribution aux PIB nationaux reste faible.
Le secteur a été en profonde mutation au cours de ces 3 dernières décennies au cours desquels il a progressivement intégré dans ses pratiques une gestion durable des ressources. Il reste au cœur des préoccupations internationales relatives à la gestion durable et la lutte contre les changements climatiques, et doit continuer à s’adapter à l’évolution des marchés avec notamment la mise en œuvre du Règlement Déforestation de l’Union Européenne et aux exigences croissantes d’une meilleure prise en compte des aspects sociaux et environnementaux dans la gestion forestière.
A côté de ce secteur formel largement tourné vers l’exportation, le secteur informel, souvent opéré par des exploitants artisanaux demeure le principal fournisseur des marchés nationaux.
Alors que le secteur a été principalement exportateurs de grumes jusque dans les années 2000, les mesures de restriction des exportations de grumes ont favorisé l’industrialisation. Le Gabon a été précurseur en 2010 en interdisant l’exportation des grumes, il a été suivi en 2023 par le Congo qui a adopté une mesure similaire. Le Cameroun a opté pour l’interdiction d’exportation en grumes de certaines essences et une plus forte taxation des grumes à l’exportation, qui a provoqué une chute des exports de grumes en 2022 et 2023.
Les pays de la CEMAC se sont entendus pour interdire l’exportation des grumes à compter du 1er janvier 2027.
Cependant la transformation industrielle reste encore principalement cantonnée à la première transformation (sciages et placages).
Des défis restent à relever dans les prochaines années pour :