Les ménages vulnérables ont accès aux ouadis et disposent d’une garantie d’exploitation foncière leur permettant de participer à la gestion concertée durable des ressources : Les ouadis appartiennent à des propriétaires terriens qui sont ne sont pas forcément les exploitants dans le village. Les ménages vulnérables sont dépendants de l’exploitation des ouadis. Malheureusement, la majorité d’entre eux n’ont pas accès aux ouadis car n’étant pas propriétaires terriens. Ils sont généralement très pauvres et ne disposent pas de terre. Il en découle le développement du système de métayage. Or ce système n’est pas économiquement viable. Pour permettre aux ménages vulnérables d’accéder aux ouadis qui conditionnent l’existence des populations dans la zone, des négociations auprès des chefs coutumiers sont indispensables pour l’élaboration de mémorandum ou contrats de prêts de terre de longue durée. Les mémorandums permettront de sécuriser l’accès à la terre sur une période de 10 ans le temps que les investissements puissent s’amortir. Pour atteindre le résultat, l’accent sera mis sur la création de cadres de concertations locaux pour une plus grande valorisation et un accès équitable aux ouadis pour les ménages vulnérables qui ne disposent pas de terre dans les Ouadis.

La production agricole des ouadis est adaptée au changement climatique et s’est accrue durablement et les produits sont disponibles pour les populations : Les ménages cultivent le maïs dans les ouadis et le millet en pluvial sur les sols dunaires pauvres dont les rendements aléatoires ne permettent pas de couvrir 6 mois des besoins alimentaires. La zone est déficitaire au niveau des productions agricoles du fait des pressions mises par les acheteurs venus des régions voisines notamment le Kanem, le Barh El Gazal le Hadjar Lamis et le Chari-Baguirmi sur les producteurs. Par contre, la plus part des ouadis au sol riche existant dans la zone, près de 4/5 de leur superficie sont inexploités essentiellement par manque de moyen d’exhaure et d’irrigation. Ce résultat vise à renforcer la capacité de production des producteurs pour viabiliser les ouadis par leur mise en valeur et par l’amélioration des rendements des cultures par l’introduction des techniques agricoles innovantes

Les revenus des populations sont améliorés durablement en faveur de l’accès à la nourriture : Les ménages pauvres et vulnérables dans le Lac représentent 68% de la population suite à leur identification par l’Enquête Nationale sur la Sécurité Alimentaire des ménages ruraux (ENSA, 2014). L’enquête a révélé par ailleurs que les ménages vulnérables au Tchad subissent durement les chocs environnementaux : l’analyse de ces chocs met en évidence que les revenus de ces ménages tirés de l’agriculture vivrière pluviale (70%) et l’élevage (14%) qui sont leurs deux principaux moyens d’existence, connaissent de reculs significatifs. A ceux-ci, il faudra ajouter les chocs socio-économiques important notamment les déplacés fuyant les affres de la secte Boko Haram, le danger que représente la traversée de la frontière en allant vers le Nigéria. Une prévalence de l’insécurité alimentaire chez ces populations aux revenus instables est élevée. L’analyse de ces chocs confirme la forte sensibilité des ménages ruraux tchadiens à ces genres de chocs. Les discussions avec les ménages mettent en évidence un impact négatif de ces chocs et alors 50% des ménages ne pourraient se relever tout seul.. Le revenu annuel de ces ménages est compris entre 60 000 fcfa et 100 000 Fcfa