La surface affectée à la production forestière en Afrique centrale est évaluée à un peu plus de 58 millions d’hectares, à partir de laquelle sont prélevées actuellement un peu plus de 8 millions de m3 de grumes par an par le secteur formel.
Fin 2022, 5.9 millions d’hectares de forêt de production étaient certifiés Gestion Durable (FSC/PAFC) et 7.5 millions d’hectares détenteurs d’une certification de légalité. En 2021, les productions FSC représentaient 1.4 millions de m3, soit 16% de la production formelle.
Avec un nombre d’espèces prélevées, qui reste relativement peu élevé, et des superficies affectées à la production forestière pas ou partiellement exploitées, les niveaux de prélèvements réalisés en forêt sont extrêmement limités. Ils sont de 0,15 m3/ha/an en moyenne sur l’ensemble des superficies des concessions du Bassin du Congo. Localement sur les superficies exploitées chaque année, les prélèvements sont très variables d’une forêt à l’autre, pouvant varier entre 4 et 15 m3 de grumes à l’hectare, avec des intensités de prélèvement comprises entre 0,20 à 0,50 m3 /ha/an.
Dans l’ensemble du Bassin du Congo, on observe une concentration de la production sur un nombre réduit de concessionnaires, souvent à capitaux étrangers : en 2020, plus de la moitié des principaux producteurs de la Sous-Région sont d’origine asiatique, avec 30% d’origine malaisienne.La moitié des plus gros producteurs de grumes de la Sous-Région (> 90 000 m3/an) sont implantés au Congo.
La filière est actuellement très fortement intégrée verticalement au Congo, en RCA et en RDC, les exploitants forestiers transformant généralement eux-mêmes l’essentiel de leur production non exportée en grumes. Ce schéma « historique » s’explique notamment par les orientations politiques des différents pays, allant vers une obligation faite aux opérateurs forestiers de développer des productions industrielles.
Au Gabon et au Cameroun, un autre modèle s’est développé ces dernières années : le modèle industriel mixte, partiellement intégré avec mise en place d’un marché intérieur des grumes. Dans ces 2 pays, il existe un marché intérieur des grumes, qui permet une plus forte spécialisation des métiers d’exploitant forestier et d’industriel de la première transformation du bois, voire d’industriels de deuxième ou troisième transformation et ainsi de meilleures performances.
La filière bois du Bassin du Congo reste à ce jour faiblement industrialisée, se cantonnant à des produits de première transformation : sciages, placages déroulés et panneaux contreplaqués. Cependant, le Gabon se démarque sensiblement par ses progrès considérables réalisés ces 10 dernières années en matière d’industrialisation, suite à la mise en place d’une Zone Economique Spéciale (devenue Zone d’Investissement Spécial), véritable révolution dans la filière bois en Afrique centrale, qui regroupe des unités industrielles de 1ère, 2ème et 3ème transformation, dont la première usine de fabrication de panneaux agglomérés.
L’OFAC a mis sur pied une base de données des essences forestières en s’appuyant sur plusieurs sources de données :