Contexte physique

Géologie

L'Afrique centrale est formée essentiellement d'un vaste bloc de roches précambriennes qui affleure en arc de cercle autour d'une cuvette centrale sédimentaire séparant celle-ci des formations sédimentaires du bassin du Tchad au nord et du bassin sédimentaire côtier à l'ouest.

Formations pédologiques d’Afrique Centrale
L’Atlas des sols d’Afrique

Le 29 avril 2013, l’Atlas de Sols d’Afrique fut publié. L’Atlas explique l’origine et les fonctions des sols, décrit les différents types de sols et leur utilité pour répondre aux problèmes tant locaux que mondiaux. Il traite aussi des principales menaces qui pèsent sur les sols et des mesures prises pour protéger les ressources du sol.

L’Atlas des sols est une initiative lancée en collaboration par l’Union européenne, l’Union africaine et l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture en vue de soutenir et d'encourager l’utilisation durable des ressources du sol en Afrique et le Partenariat mondial sur les sols pour la sécurité alimentaire.

Pour découvrir l’Atlas et télécharger les données:
http://esdac.jrc.ec.europa.eu/content/soil-map-soil-atlas-africa

Hydrographie

L’Afrique centrale appartient à cinq grands bassins ou ensembles de bassins fluviaux

Fleuve Longueur (km) Bassin (km2) débit (m3/sec)
1 Congo 4374 3600000 41000
2 Nil 6670 3349000 5100
3 Tchad (Chari) 949
4 Niger (Bénoué) 1400 870
Fleuves côtiers du Golfe de Guinée
5 Cross 75000 569
6 Wouri 11700 308
7 Sanaga 1043 133000 2060
8 Nyong 27800 443
9 Ntem 31000 348
10 Wele
11 Muni
12 Komo
13 Ogooué 1200 205000 4400
14 Nyanga 25000 450
15 Kouilou-Niari 60000 700

Source: WRI-OFAC

Le bassin fluvial du Congo, qui comporte des ressources en eau renouvelables annuelles d’environ 1,3 milliard de mètres cubes, est le plus grand de ces bassins et constitue environ 30% des ressources en eau de l’Afrique. C’est le plus grand bassin d’Afrique avec une superficie d’environ 4 millions de km2. Le fleuve Congo à un débit moyen annuel de 41.000 m3/s (Nkounkou et Probst, 2017). Il s’étend sur 10 pays différents, mais 85,3% du bassin fluvial du Congo se situe dans les régions, en grande partie boisées, de quatre pays : Cameroun, République Centrafricaine, République Démocratique du Congo et République du Congo. Le réseau hydrographique du bassin du Congo est très dense et comprend un réseau complexe de rivières, de vastes forêts inondées et de lacs.

Pour plus d’informations sur le réseau hydrographique, notamment sur les relations à la forêt et les biens et services écosystémiques, rendez-vous au chapitre 9 de l’Etat des Forêts 2008

Pluviométrie

Les précipitations annuelles moyennes en Afrique centrale sont maximales en bordure immédiate du golfe de Guinée : 3000 mm à Libreville, 3200 mm à Bata, 3400 à Douala, 6000 mm dans la partie sud de l'île de Bioko et près de 12000 mm à Debunscha sur le piémont sud-ouest du mont Cameroun. Vers le sud la pluviométrie diminue cependant rapidement : à hauteur de l'embouchure du fleuve Congo, elle est inférieure à 1000 mm.

A distance de la côte, la majeure partie des forêts humides de la cuvette du Congo reçoit entre 1700 et 2000 mm de précipitations. Des zones de plus fortes précipitations sont centrées à hauteur de l'équateur sur le massif du Chaillu, le centre de la cuvette et le bord oriental de la cuvette. A distance de l'équateur la pluviométrie diminue pour tomber à moins de 1000 mm à proximité du lac Tchad dans le nord du Nord-Cameroun, dans le nord-est de la République centrafricaine et certaines zones du sud-est de la RDC. Dans le fossé du rift Albertin, existent également des zones fort arides à hauteur des lacs Albert, Edouard et Tanganyika.

Topographie

Les forêts d'Afrique centrale occupent essentiellement la vaste plaine alluviale du Congo qui s'étale entre 300 et 600 m d'altitude et est entourée de manière quasi continue par des plateaux au relief généralement tabulaire, dont l'altitude varie entre 600 et 1000 m. Au nord et au sud, ces plateaux, qui séparent le bassin du Congo de ceux du Tchad et du Zambèse, s'étendent presque totalement en dehors du domaine des forêts humides.

A l'est, les formations forestières remontent sur les plateaux qui forment le piémont de la chaîne montagneuse longeant rift Albertin. Cette chaîne s'étend sur près de 1000 km du nord au sud et culmine à 5100 m dans le Ruwenzori, 4500 m dans les volcans Virunga.

A l'ouest, la plaine congolaise est séparée de la plaine alluviale côtière, qui atteint 150 km à hauteur du Gabon, par une succession de plateaux et de chaînes au relief estompé dont l'altitude ne dépasse qu'à peine 1000 m et qui séparent les eaux du Congo de celles des nombreux fleuves côtiers.

Au Cameroun, ces plateaux s'étalent une grande partie du pays. Ils sont bordés au nord-ouest et au nord par de hauts reliefs volcaniques qui s'étendent en arc de cercle depuis l'île de Bioko et le mont Cameroun aux plateaux de Bamenda, à l'Adamaoua et même au plateau de Yade en République centrafricaine.

Environ 65% des forêts humides d'Afrique centrale sont donc situées entre 300 et 600 m d'altitude, 30 % entre 600 et 1650 m et 5% entre 0 et 300 m. Les forêts montagnardes, situées au-dessus de 1650 m ne couvrent pas 1% de l'ensemble.