Réaliser une étude sur les itinéraires techniques de production dans le contexte actuel du changement climatique : Au début de la première année du projet, une étude sur les itinéraires techniques de production dans le contexte actuel du changement climatique sera réalisée. L’objectif de cette étude consiste à réaliser un diagnostic de la situation actuelle de l’agro écologie dans les 10 cantons que couvre le projet pour évaluer les connaissances et les expériences aux niveaux des projets, organisations des producteurs, des partenaires locaux et des producteurs. L’étude va chercher à connaître quel est le niveau d’application de l’agroécologie (agroforesterie, usage de fumure organique, aménagement pour la conservation de l’eaux et du sol, etc.) et des règles partagées de gestion des terroirs en particulier concernant les relations agriculture-élevage, afin de créer des conditions à l’adoption des nouvelles pratiques que prône le projet. Les données de base de cette étude seront très utiles pour l’évaluation des actions du projet.

Organiser des ateliers et ora de sensibilisation sur les impacts du changement climatique sur les systèmes de production: Jusqu’à présent la population du monde rural ignore la valeur de leur patrimoine (terres) qui est souvent menacé. Ce patrimoine est dégradé par le surpâturage, les coupes abusives de bois de chauffe, les sècheresses et les feux de brousse. Comme l’homme est au centre de la menace que subit son patrimoine par ignorance, il faut lui réveiller la conscience vis-à-vis de ce qui l’attend demain. Deux ateliers départementaux d’un jour chacun seront organisées dans les 2 régions que couvre le projet pour outiller les populations en vue de défendre leur patrimoine qui est menacé. Ce même message sera communiqué dans tous les 10 cantons ciblés par le projet à les ateliers cantonaux organisés et animé par le responsable. Dès la 1ère année ces ateliers regrouperont les chefs traditionnels, les producteurs pilotes, l’administration publique de 10 cantons et seront animées par les services déconcentrés compétents en la matière

Organisation d'un séminaire de Formation des formateurs de 15 jours : Ce séminaire aura lieu au 3e trimestre de la première année du projet. L’objectif rechercher est de former les formateurs locaux qui seront délocalisés dans leur canton et deviendront des formateurs de proximité. Ce séminaire portera sur l’ensemble des pratiques permettant l’adaptation aux changements climatiques .L’agriculture de conservation : Les participants apprendront à pratiquer le SCV, ils connaitront les pratiques de couverture permanente des sols et de l’association des cultures L’agroforesterie et l’arboriculture : Les participants apprendront à connaitre les espèces appropriées à l’ajout d’arbres dans les terroirs cultivés, la gestion d’une pépinière, d’un verger en irrigation au goutte à goutte et la mise en place d’un parc à bois et la création d’un jardin médicinal personnel.

Organisation de 10 séances de formation de 5 jours par canton sur le travail du sol, les techniques de couverture permanente du sols, d'association des cultures et d’engrais organiques : Les formations débuteront au 2e trimestre de la première année du projet. Il y aura 10 formations décentralisées (1 par cantons). Les participants apprendront les bases des pratiques qu’ils pourront reproduire chez eux. Ils recevront aussi un manuel du participant, des semences et du matériel sur sur le travail minimum du sol, les techniques de couverture permanente du sols (ou système SCV), d'association des cultures et d'engrais organiques.

Formation des producteurs sur les techniques d'aménagement et de régénération des sols dégradés avec les techniques de conservation et d'amélioration de la fertilité des sols : Une formation sera organisée à cet effet aux producteurs qui feront la vulgarisation dans tous les villages. Il s’agit d’interdire la coupe des arbres dans les villages. L’élagage favorisera de l’espace pour les cultures et aussi une régénération rapide de l’arbre. Certaines espèces forestières sont en disparition dans les régions. L’action favorisera leur plantation dans les espaces en exploitation. Les sols à cultiver sont menacés par les feux de brousse, les animaux en divagation, la compétition avec les besoins en fourrage et augmentation de la charge de travail agricole. La formation vise aussi à outiller les producteurs par des techniques d'aménagement et de régénération des sols dégradés avec les techniques de conservation et d'amélioration de la fertilité des sols. La plantation de haies vives ne sera pas perdue de vue, car elle jouera un rôle primordial dans la réussite des parcs agroforestiers.

Fournir des équipements adaptés à la préservation de l'environnement aux producteurs pilotes : Après la formation un kit de matériels d’application des techniques de travail minimum du sol, les techniques de couverture permanente du sols (ou système SCV), d'association des cultures et d'engrais organiques. production et de transport de fumure organique sera octroyé à chaque apprenant pour lui permettre d’appliquer les acquis de formation sans difficultés. Le kit sera composé de semoir à traction animal ou moto-tracteur, de brouettes, râteaux, pèles bêches, pioches, fourches, matériaux de construction de fosses à fumiers, de ficelles, porte tout

Mise en place d'un centre de multiplication de pépinière et de formation en agroforesterie sur les espèces adaptées au changement climatique dans les cantons : Vingt centres de multiplication des pépinières forestière seront équipés et implantés dans les 10 cantons que couvre le projet pour desservir les producteurs en vue de la mise en place de l’agroforesterie durant les 3 années du projet. Ces centres joueront le rôle des sites de démonstration et de formation pratique des producteurs des villages du canton. Ils seront dotés de kits de pépinière qui seront composés d’un forage équipé d’une pompe à motricité humaine, de petits matériels de production et d’entretien de pépinière et de semences des espèces de fertilisation expérimentés dans les fermes de recherche

Organisation de 10 séances de formation sur les cultures associées (la biodiversité) et de l'agroforesterie de 6 jours à raison d'une séance par canton pour 30 bénéficiaires: Cette formation complètera celle sur l’agriculture de conservation. Elle portera sur les techniques alternatives à l’agriculture conventionnelle pour l’adaptation aux changements climatiques et la préservation des sols. Elle concernera aussi l’arboriculture, ainsi que l’association de l’agriculture à l’élevage pour optimiser les effluents de l’élevage dans l’amélioration de la fertilité des sols. Les producteurs sont confrontées à un ensemble de conditions du milieu extrêmes qui se marquent par une faiblesse des rendements et un déficit chroniques de la production agricole, l'insuffisance de fourrages, la difficulté de trouver du bois de chauffe etc. Les populations sont de ce fait plus réceptives et plus sensibles au degré de dégradation de leurs ressources, ce qui en principe devrait faciliter la prise de conscience et la prise en charge des actions en faveur de la restauration du milieu.

Mise en place des semences et de pratique d'association pertinente des cultures : Le projet compte réaliser des fiches techniques sur l’utilisation de technologies agricoles innovantes proposées. Ces fiches serviront de support pour les formations et seront diffusées au près des 300 producteurs et productrices qui sont les groupes cibles directs du projet L’arbre est l’élément central dans la restauration des sols. Des techniques intégrées d’agroforesterie seront diffusées. 30 producteurs par canton, soit un total de 300, seront choisis pour mener cette innovation. Chacun d’entre eux plantera des arbres de fertilisation du sol et sèmera les plantes de couverture des sols sur deux hectares de culture. La disponibilité des plants et des semences des plants de couverture des sols encourage les populations qui s'investissent dans la gestion des fertilités des sol. Les espèces semées et plantées sont choisies tant pour la restauration des sols, de protection de l'environnement que pour leur valeur fourragère pour les animaux. Les efforts fournis dans ce domaine aident à régénérer les terres agricoles.

Mise en places de parcs à bois sous convention locale : Les méthodes culturales traditionnelles détruisent les sols, car chaque année les producteurs font la déforestation de grands espaces. On crie aujourd’hui que les sols sont pauvres, les rendements agricoles sont faibles. Cela est dû à l’action incontrôlée de l’homme. Le terroir est aujourd’hui un bien commun et il faut le gérer de façon durable pour les générations futures. Par des activités d’agroforesterie le projet veut stabiliser aussi la dégradation du milieu naturel. La disponibilité des plants encourage les populations qui s'investissent dans la gestion des ressources naturelles. Des espèces de valeur médicinale en voix de de disparition seront plantés dans les parcs et seront protégés par les conventions locales

Faciliter l'accès aux foyers améliorés aux 1 000 femmes de 10 cantons : Les femmes ont un grand rôle à jouer dans le processus de gestion rationnelle des ressources forestières. Si les femmes sont formées sur utilisation rationnelle des bois de chauffe, elles seront des véritables actrices de lutte contre la coupe abusive de bois. L’organisation des ateliers de formation à leur endroit s’avère très indispensable pour la lutte contre la dégradation de l’environnement. Des séances de formation, regroupant les femmes de différentes confessions et cantons, permettront aux femmes de découvrir leur responsabilité vis-à-vis de la détérioration de l’environnement. Elles permettront aussi aux femmes de bien gérer les foyers fournis et sensibiliser d’autres à l’usage du foyer amélioré

Mettre en place 10 comités de gestion des RN axée sur les changements climatiques: Préalablement, la procédure sera de rechercher des informations sur les acteurs représentatifs auprès des autorités locale et de la population. Ceci dans le but de repérer les acteurs qui représentent les différentes couches sociales et qui sont à même de devenir membres des comités de gestion des ressources naturelles organisations de gestion du terroir. Un comté sera composé de 15 personnes représentant chaque cantons que couvre le projet. Le comité aura pour rôle de veiller et de sensibiliser la population sur la gestion responsable des ressources naturelles tout en pensant à la génération future. Cette activité sera exécutée dès la première année du projet.

Formation des arboriculteurs en technique de plantation et d'entretien des arbres fruitiers: Dans les départements Mandoul Oriental et Mandoul Occidental, l’arboriculture n’est pas perçue par les populations et pourtant quelques rares arbres fruitiers plantés produisent bien. Par cette activité le projet préconise de former 2 d’arboriculteurs dans chaque canton couvert par l’action, soit 20 arboriculteurs pour les 10 cantons couverts par le projet. Pour la première année 10 arboriculteurs seront formés sur les techniques d’implantation et d’entretien de pépinière et de plantation et d’entretien des arbres seront communiqués aux arboriculteurs. La protection des sites de vergers par la haie vive ne sera pas perdue de vue pendant la formation. Une fiche de production de pépinière et de mise en place de vergers sera conçu et mise à la disposition des arboriculteurs et d’autres personnes intéressées

Mise en place des vergers équipés du système d'irrigation en goutte à goutte des vergers dans les 10 cantons et de matériels d'entretien des arbres: Le projet entend promouvoir une utilisation efficace des ressources en eau dans le cadre de la production des arbres fruitiers par le système d’irrigation de goutte à goutte. Cette activité sera mise en œuvre par 20 personnes dont 30% est constituée de femmes. Plusieurs paysans qui ont essayé la plantation des arbres avec cette méthode témoigne que l’activité s’est avérée populaire et rentable. Tout le département du Mandoul Oriental est alimenté en fruits par la région du Logone Oriental. Pour assurer l’efficacité de la technologie envisagée, l’initiative devra être soutenue par une formation des arboriculteurs en entretien et la fourniture de services adéquats de vulgarisation de système d’irrigation de goutte à goutte Les arboriculteurs seront dotés de kits d’arboriculture qui seront composés d’un forage équipé d’un groupe électrogène couplé à une pompe immergée, de petits matériels de production et d’entretien de verger et de semences, des agrumes, d’anacardiers, de goyavier, de pomme cannelle etc. qui sont des espèces de production rapide. Il est retenu de réaliser 10 aménagements dès la 1ère année du projet, soit 20 sites. Le projet compte aussi innover en proposant le reboisement familial des fruitiers. Chaque bénéficiaire direct du projet doit planter au moins 5 arbres fruitiers dans sa concession ou aux environs de telle sorte qu’il puisse en prendre soin durant les années d’exécution du projet.

Promouvoir et vulgariser les techniques de plantation et de régénération naturelle des espèces autochtones: Les terroirs agricoles des dix cantons subissent depuis plusieurs années de fortes dégradations résultant d’une exploitation anarchique pour la production agricole et animale. Cette situation est amputable aux mauvaises pratiques agricoles. La dégradation des ressources foncières a été relevée dans les diagnostics menés pour élaborer les PDL comme problème majeur qui limite la production agricole. Cet ensemble d’activités vise à améliorer la situation par un renforcement des capacités des producteurs et productrices de dix cantons. Il s’agit pour le RAPS-Mandoul agissant comme demandeur et ses codemandeurs d’accompagner techniquement 300 producteurs et productrices de dix cantons à mettre en œuvre un paquet technique pour améliorer durablement leurs systèmes de régénération assistée. Les actions pratiques sont privilégiées pour avoir des effets visibles et reproductibles par les autres producteurs et productrices bénéficiaires indirecte de l’action. Cette activité comporte deux étapes, une première étape théorique et une deuxième pratique avec les démonstrations dans les parcelles identifiés.

Mettre en place et aménager les infrastructures pastorales: puits pastoraux et voies d'accès , la convention et formation des comités de gestion: Il est prévu la construction de 4 puits pastoraux équipés d'abreuvoirs et des moyens d’exhaures dans des zones rurales de concentration des éleveurs identifiées avec les autorités locales, les services déconcentrés de l’Etat et les leaders producteurs et religieux. Dans le Département de Mandoul Oriental les compétitions pour l’accès aux ressources partagées s’intensifient en raison d’un déficit de gestion collective de ces ressources et d’une absence de dialogue entre les communautés qui se partagent ces mêmes ressources naturelles. Par conséquent on assiste à des conflits de plus en plus fréquents entre cultivateurs-éleveurs dû à l’insuffisance, le mauvais maillage et la difficulté d’accès aux points d’eau et au manque de règle de gestion de ressources naturelles partagées. Pendant les ateliers de diagnostics participatifs nous avons senti le problème à travers le débat lancé autour des questions de pâturage et puits pastoraux. Le puits pastoral est un réel besoin de la population d’éleveurs du département de Mandoul. Pour résoudre le problème hydraulique des pasteurs, le projet préconise de réaliser 4 puits pastoraux dans les 4 cantons de concentration des éleveurs avec des aires de pâturage disponibles.

Former les éleveurs transhumants sur les effets du changement climatique et leur incidence sur les périodes de transhumance : La région Mandoul, à cause des sécheresses que le pays a connues, une zone de forte concentration des populations actives dans les domaines l’agriculture et d’élevage. L’insuffisance de terres cultivables et des aires de pâturage constitue l’un des problèmes majeurs rencontrés par les deux communautés, ce qui alimente les sources de conflits. Beaucoup d’éleveurs ignorent les effets de changement climatique et continuent à descendre vers les zones d’agriculture comme dans les anciens temps. En plus la pratique d’élevage de prestige joue aussi énormément sur les moments de transhumance. Il y a des éleveurs qui ont mille à deux mille têtes de bœufs, mais qui sont incapables de bien les gérer et c’est cela qui est à l’origine des dévastations des champs. C’est pourquoi le projet cherche à enseigner aux éleveurs que l’élevage intensif est plus rentables que l’élevage extensifs, qui ne fait que créer des problèmes entre les deux communautés avec les incidences sur les périodes de transhumance en ces derniers temps.

Mise en place d'un champ écoles pour la diffusion des espèces à cycle court, des semences de plantes de couverture du sol et les techniques agricoles innovantes et adaptées aux changements climatiques à Koumra : Ce centre aura pour vocation d’être un centre de ressources à la fois pour les centres de multiplication et démonstration dans les cantons et pour les producteurs pilotes. Il concentra en un même lieu toutes les innovations et pratiques d’adaptation au changement climatique et de promotion de l’agriculture de conservation et de l’agroécologie

Réalisation et diffusion de 4 magazines radiophoniques sur la fertilisation des sols et l'importance de l'agroforesterie : Des magazines seront produites sur ces thèmes par les radios « TOB » de Koumra et « LOTIKO » de Sarh et diffusées durant toute la durée du projet sur une base mensuelle. Sur la base de ces magazines, des cassettes audio en langue sar et arabe local seront produits par ces radios, et seront vendues aux cultivateurs et aux éleveurs. 12 cartes mémoires différentes seront produites à raison de 100 exemplaires par émission. Soit 1 200 cartes mémoires durant la durée du projet. Les animateurs du RAPS écriront des sketchs abordant le thème de la dégradation des terres cultivables et demanderont aux cultivateurs de les mettre en scène. 2 sketchs par an seront mis en scène durant deux ans du projet, soit 8 sketchs en tout

Organisation de deux ateliers de restitution de voyage d'échange : L’organisation de ces ateliers permettront aux participants au voyage d’échange au projet Beersheba de Sénégal des restituer le contenu des échange. Cette restitution mettra les producteurs des 10 cantons d’apprécier la technique pratique et voir dans quel mesure c’est possible de les répliquer.Il est prévus d’organiser un ateliers par département pour permettre la participation massive des producteurs et surtout les femmes compte tenu de leur occupation familiale

Organisation d’un atelier de capitalisation et de diffusion des bonnes pratiques en matière d'adaptation au changement climatique : Cet atelier fera suite à des pré-ateliers cantonaux qui permettront de sélectionner les meilleures expériences et bonnes pratiques des producteurs dans les cantons, sous le haut patronage du gouverneur. Sur la base d’une fiche de capitalisation remplie avant l’atelier, les producteurs seront invités à prendre part à la rencontre qui alternera les temps de formation, d’échanges, de partage d’expérience et de visite de parcelles de démonstration. Les meilleures pratiques seront validées et vulgarisées dans la région et même au-delà. Ils permettront aussi aux producteurs de renforcer leurs perception sur la terre cultivable.

Organisation de deux concours du meilleur paysan agroécologique (questionnaire de sélection, présentation des pratiques des paysans sélectionnés) : Par cette activité, le RAPS-Mandoul et ses codemandeurs en collaboration avec les services techniques de l’ONDR compte organiser un concours sur la bonne conduite agricole au 1er semestre de la 2ème année en vue de récompenser les producteurs et productrices qui ont appliqué les techniques acquises pendant les formations et les ateliers de sensibilisation. A partir de la deuxième année du projet, une fois que les paysans pilotes seront sélectionnés, leur travail de mise en application des pratiques d’AC, d’agroforesterie et agroécologiques seront évaluées sur la base d’un questionnaire et de visites régulières de leur site. Un comité constitué de leurs pairs producteurs et des représentants du RAPS et des services de l’Etat effectuera la sélection d’après les critères élaboré. On encouragera les meilleures praticiens et multiplicateurs par le biais d’une rencontre de célébration des réussites obtenues. Les meilleurs producteurs de chaque canton seront honorés. Des prix seront octroyés aux meilleurs producteurs qui ont bien appliqués les techniques enseignés sur la restauration des sols à cultiver et qui ont les meilleurs rendement de leur parcelle. Ces prix sont constitués de (charrettes, de génisses, et de petits matériels de production de composts), de sorte que les prix octroyés serviront aux producteurs lauréats du concours